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Monnaie saine ou servitude économique : l’avertissement de Jacques Rueff

Synthèse détaillée de « Monnaie saine ou État totalitaire » de Jacques Rueff

Dans cet ouvrage, Jacques Rueff propose une analyse percutante des dangers liés à la manipulation monétaire et à l’abandon des principes économiques fondamentaux. Selon lui, une monnaie saine est la condition indispensable à la liberté économique et politique, tandis qu’une monnaie dévoyée mène inévitablement à une forme de totalitarisme économique. Son analyse, qui s’inscrit dans une critique des systèmes monétaires modernes, met en lumière les conséquences de l’interventionnisme étatique et du crédit excessif.

1. Le rôle fondamental de la monnaie dans la liberté économique

Rueff commence par rappeler que la monnaie est bien plus qu’un simple outil d’échange : c’est un pilier de la liberté économique. Lorsqu’elle est saine et stable, elle permet aux individus d’épargner, d’investir et de commercer librement. À l’inverse, lorsque la monnaie est manipulée, elle devient un instrument au service des gouvernements pour financer leurs déficits, créant ainsi une distorsion profonde dans l’économie.

➡️ Point clé : Une monnaie saine garantit la transparence des prix et des échanges, tandis qu’une monnaie dévoyée fausse les signaux économiques et détruit la confiance.

2. L’étalon-or : un système monétaire naturel et stable

Rueff est un fervent défenseur de l’étalon-or, qu’il considère comme la seule garantie d’un système monétaire stable et pérenne. Il critique l’abandon progressif de ce système, qui a permis aux États de financer leurs dépenses par l’inflation et l’endettement.

Pourquoi l’étalon-or est-il essentiel selon Rueff ?

•Il empêche l’inflation en limitant la création monétaire.

•Il garantit un équilibre naturel dans les échanges internationaux.

•Il empêche les gouvernements d’accumuler des déficits excessifs.

•Il favorise une économie basée sur l’épargne et l’investissement productif plutôt que sur la dette et la spéculation.

➡️ Point clé : L’or impose une discipline aux États et aux banques centrales, les empêchant de recourir à la planche à billets pour masquer leurs erreurs économiques.

3. La manipulation monétaire : un instrument d’illusion et de destruction

Rueff démontre que l’abandon de l’étalon-or et l’essor du crédit exagéré ont transformé le système monétaire en une machine à créer des illusions économiques. Les politiques monétaires modernes, notamment celles inspirées du keynésianisme, permettent aux gouvernements de stimuler artificiellement la croissance par l’endettement et l’expansion monétaire. Cependant, ces politiques ont des conséquences dramatiques à long terme :

Les effets pervers du crédit excessif :

1.Inflation et perte du pouvoir d’achat : La monnaie perd sa valeur au fil du temps, pénalisant les épargnants et favorisant l’endettement.

2.Spéculation et bulles financières : L’argent facile favorise des investissements non productifs et crée des déséquilibres.

3.Déficits publics chroniques : Les États n’ont plus de contrainte budgétaire et accumulent des dettes insoutenables.

4.Inégalités accrues : L’inflation pénalise les plus pauvres, tandis que les détenteurs d’actifs (immobilier, actions) s’enrichissent davantage.

➡️ Point clé : La création monétaire excessive ne génère pas de vraie richesse, mais redistribue la richesse existante de manière inégale, tout en alimentant des bulles financières.

4. L’État interventionniste : une dérive vers le totalitarisme économique

L’un des arguments centraux du livre est que la manipulation monétaire conduit inévitablement à une perte de liberté et à un contrôle accru de l’État sur l’économie et les citoyens.

Pourquoi la monnaie dévoyée mène-t-elle à l’État totalitaire ?

Dépendance accrue à l’État : Lorsque la monnaie perd sa valeur, les citoyens deviennent dépendants des aides publiques pour compenser la perte de pouvoir d’achat.

Contrôle accru de l’économie : Pour lutter contre l’inflation et les déséquilibres, l’État met en place des contrôles de prix, des réglementations et des taxes toujours plus nombreuses.

Restriction des libertés individuelles : L’État surveille les flux financiers et limite la liberté économique pour préserver son monopole monétaire.

Rueff établit un parallèle avec les régimes totalitaires du XXe siècle, où la destruction de la monnaie a souvent précédé un contrôle économique et social total de la population.

➡️ Point clé : Une économie de marché saine repose sur une monnaie saine. Si la monnaie est corrompue, l’économie doit être artificiellement régulée, ce qui mène à un État omniprésent.

5. La solution : revenir à une “monnaie saine”

Pour éviter les dérives inflationnistes et interventionnistes, Rueff prône un retour à une monnaie saine, qu’il qualifie de “monnaie sainte”. Les mesures qu’il propose incluent :

Rétablir l’étalon-or pour empêcher la manipulation monétaire et garantir la stabilité des prix.

Mettre fin aux déficits publics systématiques, qui ne sont possibles que grâce à la création monétaire.

Réduire le rôle des banques centrales et limiter leur pouvoir de création monétaire ex nihilo.

Favoriser une économie fondée sur l’épargne et l’investissement productif, plutôt que sur la dette et la spéculation.

➡️ Point clé : Sans une monnaie saine, toute tentative de rétablir une économie libre et prospère est vouée à l’échec.

Conclusion : Un avertissement toujours d’actualité

Avec Monnaie sainte ou État totalitaire, Jacques Rueff dresse un constat alarmant mais pertinent sur les dérives du système monétaire moderne. Il met en évidence comment la destruction de la monnaie entraîne l’endettement massif, l’inflation, la perte de liberté et, à terme, la montée d’un État interventionniste omniprésent. Son analyse, bien que datant du XXe siècle, trouve une résonance particulière aujourd’hui, face à l’explosion des dettes publiques, à la création monétaire massive et aux crises financières à répétition.

➡️ Message final : Si nous voulons préserver notre liberté économique et politique, nous devons restaurer une monnaie saine et mettre fin aux illusions monétaires entretenues par les États et les banques centrales.

Ludovic Malot, Economiste & Entrepreneur

Auteur du livre Le Suicide Monétaire aux éditions Maïa

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